Jean (Hans) Arp
Strasbourg 1886 - 1966 Bâle
Né en Alsace, Jean Arp entre à l’Académie de Weimar en 1904 avant de rejoindre l’Académie Julian à Paris, en 1908.
Il se retire en Suisse, à Weggis, et fonde en 1910 le Moderner Bund avec son ami Walter Helbig, cherchant à s’affranchir de l’art classique. En 1912, à Munich où il rencontre Kandinsky, il collabore au Blaue Reiter et à Der Sturm et expose aux côtés d’autres peintres d’avant-garde.
En 1914, Arp se réfugie d’abord à Paris où il fréquente Apollinaire et Picasso, puis en 1915 à Zurich, où il rencontre Sophie Taeuber, qu’il épousera en 1922. Durant ce séjour suisse, Arp participe à la fondation du Cabaret Voltaire et à la naissance du mouvement Dada, à Zurich en 1916, et à Cologne avec Max Ernst, en 1919-1920. Les « lois du hasard » l’inspirent désormais pour réaliser ses premiers collages de papiers découpés. Dès 1925, Arp invente son « encyclopédie arpadienne », combinant avec humour plusieurs images dans un même relief de bois découpés pour désorganiser la hiérarchie habituelle de la nature. Il s’associe dès lors aux manifestations surréalistes menées par André Breton et expose pour la première fois à la Galerie Surréaliste en 1927, tout en collaborant à la revue constructiviste De Stijl.
En 1929, à la suite du chantier du café de l’Aubette à Strasbourg – sur lequel il avait travaillé avec Van Doesburg – il se fait construire sa maison-atelier à Meudon, sur les plans de son épouse.
A partir de cette époque, Arp aborde la sculpture en ronde-bosse et voit son activité artistique s’intensifier. Il rejoint en 1929 le mouvement « Cercle-Carré » qui prône l’abstraction pure, puis en 1931 « Abstraction -Création ». En 1937, avec Sophie Taeuber et Domela, il crée la revue Plastique. Soutenu par les critiques comme Carola Giedion-Welcker et les collectionneurs, tels que Marguerite Hagenbach rencontrée en 1932, Arp enchaîne les expositions en France et à l’étranger.
La Seconde Guerre mondiale amène le couple Arp-Taeuber à se réfugier à Grasse chez Magnelli puis en Suisse chez Max Bill, où Sophie décède accidentellement en 1943.
La guerre terminée, l’organisation de rétrospectives dans le monde entier et la réception du Grand Prix de Sculpture de la Biennale de Venise de 1954 témoignent de la consécration de son oeuvre.
Avec Marguerite Hagenbach qu’il épousa en 1959, Arp partage désormais son temps entre ses trois résidences : Meudon, Bâle et Solduno.
Le recueil de ses écrits, Jours Effeuillés, publié après son décès en 1966, rend compte de son activité littéraire.
A.E. H.
Source : Site de la Fondation Arp
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