Au moment où l’Europe célèbre le centenaire du Surréalisme, la galerie MALINGUE est heureuse de témoigner son attachement à ce mouvement capital de l’art du XXe siècle, qui a toujours constitué l’un des axes essentiels de son activité.
Elle a choisi de présenter une sélection rigoureuse et représentative d’oeuvres de l’un des piliers de ce groupe aux expressions foisonnantes et diverses : Max ERNST.
Il est en effet l’un des artistes qui a le plus brillamment exploré les richesses et possibilités du hasard et de l’inconscient, ces fondements primordiaux du Surréalisme dans toutes ses formes d’expression.
La présentation, intitulée Max Ernst, La Perfection du Hasard, permet aux visiteurs de redécouvrir avec quelle dextérité Max Ernst a su mettre au service de ses créations les propositions sans cesse renouvelées du hasard, pour engendrer de fantastiques et luxuriantes images et dévoiler des vérités cachées.
Fondateur du groupe Dada de Cologne en 1919, Max Ernst rejoint Paris en 1922, et s’y lie d’emblée aux futurs Surréalistes. Avec eux, il questionne perpétuellement son environnement et les profondeurs de son monde intérieur. Très vite, il explore les possibilités de la technique du collage et multiplie les compositions, intégrant d’emblée le hasard comme élément central de son processus artistique.
Puis les techniques du frottage, du grattage et de la décalcomanie seront à l’origine d’un champ de recherche capital dans le parcours de son œuvre. D’improbables créatures, des espaces cosmiques imaginaires, des paysages oniriques à la végétation luxuriante, peuplés de figures chimériques apparaissent, jaillissant des supports de leur représentation.
Max Ernst fut ainsi le Surréaliste le plus engagé dans la recherche des moyens permettant de créer des représentations symboliques et narratives faisant appel au hasard pour stimuler l’imagination créatrice. Pour lui, le hasard n’est pas une simple occurrence aléatoire, mais un outil créatif puissant, qui invite aussi le spectateur à projeter ses propres interprétations et à découvrir des significations personnelles dans les mondes imaginaires proposés par l’artiste.
La galerie Malingue présente jusque fin novembre une vingtaine d’oeuvres des années 20 et 30, des collages énigmatiques et poétiques, des "forêts" surmontées de brillants soleils, habitées d’oiseaux magiques (jusqu’à une forêt ultime de 1970), des "hordes" de figures plus ou moins menaçantes, des compositions aux figures et objets énigmatiques.